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Airfix 08009 - 1/72.DHC - 2 Beaver.[2006]
C'est un réel plaisir d'accueillir aujourd'hui cette réédition. Rappelons que ce modèle, encore et toujours une exclusivité Airfix au 1/72ème, constitue l'un des meilleurs crus du fabricant britannique et qu'il nous est proposé maintenant dans un coffret spécial « Avions civils » regroupant en tout et pour tout 3 maquettes quasi anthologiques de la marque avec le DH Heron et le Ford Trimotor.
Ce petit Beaver sera surtout une découverte pour bon nombre de maquettistes, au vu de son age. A noter qu'Airfix a conservé la possibilité de monter une version hydravion avec des pièces de flotteurs optionnelles fournies dans le sachet.
Il faut avant tout choisir une version bien précise, notamment pour les accessoires divers comme les antennes dorsales du fuselage, qui variaient d'un avion à l'autre.
C'est un appareil français transformé pour l'évacuation des blessés de Dien Bien Phu en 1954 qui est retenu pour ce montage.
Les surfaces des pièces principales, criblées de rivets à la manière d'une locomotive, doivent être poncées complètement avec une finition soigneuse à la paille de fer, le Beaver étant très lisse dans la réalité. Les portières aux contours trop plats du fuselage sont re-gravées en creux et celles du compartiment des passagers, fournies en pièces séparées peuvent être présentées en position ouverte.
L'habitacle est bien achalandé et seuls les sièges sont affinés et garnis de harnais en bande cache adhésive Tamiya. Le système des volants en doubles commandes est supprimé sur cette version pour ne conserver que celui du coté pilote. Quelques structures en profilés plastique fins sont ajoutées pour simuler la fixation des sièges arrières et dont l'un des 2 ne sera pas monté, ceux-ci pouvant être démontables afin d'embarquer un brancard.
Tout l'intérieur est en brun foncé (Humbrol 98) à la manière des Broussards de l'Armée de l'Air. Les sièges sont en Kaki clair (Humbrol 84) et les harnais en crème clair (Humbrol 121).
Les pièces vitrées des portières sont inutilisables car trop épaisses et seront remplacées par du Clearfix après la décoration complète du modèle. Même constat pour les 2 petits hublots à l'arrière de la cabine passagers et des 4 fenêtres rectangulaires du plafonnier inclus avec la voilure.
Le montage du gros œuvre s'effectue sans problème particulier, preuve qu'Airfix avait conçu à l'époque un modèle de qualité…
Il faut aussi re-graver les volets sur la voilure en intrados et extrados. Le capot moteur doit être affiné sur les tranches arrière pour simuler avec réalisme la tôle très fine de cet endroit. Les charnières d'ouverture sont ajoutées avec de l'étiré fin fixé à la colle fluide Tamiya (Bouchon vert).
Le moteur est correct et fera parfaitement illusion avec une belle mise en peinture. Les 2 entrées d'air situées sous l'avant sont percées et l'échappement principal affiné.
Le train d'atterrissage est bien conçu et se fixe en place sans souci. Les marches pieds du pilote situés sur les jambes de trains sont d'une finesse exemplaire mais demandent un peu d'attention pour les coller en position correcte.
Concernant la verrière principale, n'est utilisé que le pare brise d'origine qu'il faut jointer au Clearfix sur les cotés.
Pour les finitions du montage, les marches pieds principaux de la cabine arrière sont affinés ou peuvent être refaits en fil de cuivre fin.
3 antennes dorsales sont reprises en fil de cuivre mis en forme pour le cadre goniométrique et le fouet sur le fuselage. 2 autres confectionnées en carte plastique doivent figurer sous l'intrados et reliées par un fil fin. L'hélice trop maigrichonne est remplacée par une pièce de récupération et munie de son système de changement de pas confectionné avec 2 petites rondelles de profilés Evergreen. Le tube Pitot est refait en profilé fin puis muni de sa bandelette rouge en bande cache légèrement torsadée.
Pour finir, le phare d'atterrissage de l'aile gauche est repris en Clearfix, celui fourni dans le kit étant trop gros et quasi impossible à mettre en place. Enfin, un petit panneau de visite en aluminium adhésif est ajouté sur le fuselage gauche.
L'avion est entièrement en aluminium passé à la bombe aérosol (Gloss aluminium TS-17 Tamiya) après avoir masqué le pare brise, les divers hublots et le moteur avec du mouchoir en papier et du Maskol. Les roues et l'hélice ne seront collées qu'après cette étape de décoration. Le dessus du capot moteur est en noir mat frotté à la paille de fer. Le gouvernail tricolore est peint au pinceau à l'aide de bande cache adhésive. La porte gauche de la cabine, affinée en épaisseur et agrémentée d'un vitrage en Rhodoïd fin et d'un petit porte cartes, est ensuite collée en position ouverte à la colle Cyanoacrylate.
Cet appareil présente, outre ses cocardes classiques à bords jaunes, la particularité de porter une croix rouge sanitaire (Bandelettes de décalques de récupération) sur le fuselage. Celle du coté gauche est représentée inachevée, ces transformations ayant été pratiquées à la hâte au vu de la tournure des évènements.
Rappelons que d'autres livrées françaises en Indochine sont aussi possibles pour des appareils entièrement en vert foncé ou brun chocolat.
Conclusion :
Une réédition à ne pas manquer pour ce petit avion aux multiples possibilités de décorations.
Remerciements à Heller importateur de Airfix pour la fourniture du kit présenté ici
Texte et montage : Alain Bernhard.
© Alain Bernhard / Modelstories 2006
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