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Revell Ref 04249. 1/72. Junkers F13 [2006]
Ce beau modèle, sorti initialement il y a quelques années sous 2 boites différentes selon les versions proposées, à train fixe classique ou à flotteurs pour l'hydravion, se voit réédité aujourd'hui en un seul boîtage incluant les 2 possibilités.
Le moulage général est très bon et le rendu du revêtement typique en tôle ondulée est très réaliste.
5 décorations sont proposées par le fabricant pour représenter au choix 4 appareils à train fixe (1 allemand pour tests à Berlin, un autrichien, 2 suisses) et un hydravion autrichien.
Les postes intérieurs sont très bien équipés, aussi bien pour le cockpit que pour le compartiment des passagers. Les divers sièges et banquettes correspondent bien à ce qu'on peut voir sur les rares photos d'époque montrant ces aménagements. Il suffit simplement d'une belle mise en peinture générale pour terminer cette étape. Les ajustages ne présentent aucun souci et seuls des harnais en bande cache Tamiya complètent les 2 sièges pilotes à l'avant.
Comme d'habitude sur ce type d'avion à fuselage de section carré, celui-ci devra s'assembler en 3 parties (Gauche, droit et toiture). La mise en place des hublots est un peu délicate à ce stade. La porte gauche est découpée pour être représentée ouverte. Pour ce faire, il faut tronçonner la demi coquille gauche en 2 parties en supprimant la partie ouvrante et qui s'assembleront parfaitement au plancher lors de la fermeture du fuselage complet. La porte sera refaite ultérieurement en Rhodoïd fin transparent pour faciliter la peinture des cadres du vitrage et fixée en position ouverte. Elle sera équipée d'une petite sacoche sur sa face interne.
Il faut forcer un peu pour emboîter correctement la toiture sur l'ensemble du fuselage refermé en faisant attention à ne pas détruire le revêtement ondulé par un surplus de masticage des joints.
L'assemblage fuselage voilure est sans obstacle mais, là encore, attention à la belle gravure de surface lors du traitement des joints en bords d'attaque notamment. La solution reste la colle fluide Tamiya (bouchon vert) poncée à la paille de fer.
La dérive optionnelle pour la version classique à roues, est trop haute concernant la taille du gouvernail. Celui-ci présente curieusement un surplus de 2,5 millimètres par rapport à la pointe arrière du fuselage. Il suffira seulement d'araser la pièce pour rétablir le bon alignement. La fixation définitive du bloc moteur (grille et hélice) ainsi que les petits éléments de surface comme les marche pieds, les mains courantes et l'antenne dorsale, s'effectue haut la main sans difficulté. Les 2 petits pare brise, un peu épais seront installés après la décoration complète de la maquette.
Pour finir, le train d'atterrissage fixe, utilisé ici pour la version choisie, se met en place tout seul en forçant légèrement sur le cadre central (pièce 33) pour lui donner la forme correcte.
C'est une livrée assez colorée qui est retenue pour décorer la maquette. L'avion effectuait des transports postaux vers Danzig (?) au début des années 20. Il porte curieusement les doubles croix blanches sur bandeaux rouges sur la voilure, les saumons d'ailes, la toiture de fuselage et le gouvernail. Tout le reste est en aluminium complété de surfaces noires typiques sur les avions Junkers de l'époque. Revell propose le choix de peindre les bandes rouges ou de les représenter à l'aide des décalques fournis. Au vu des surfaces ondulées, il est préférable d'avoir recours à la peinture rouge et d'utiliser les croix blanches sous forme de décalques. Le modèle est entièrement bombé à l'aluminium « Silver Leaf » en aérosol de Tamiya en ayant préalablement masqué les hublots au maskol et le cockpit ouvert à l'aide de morceaux de mouchoir en papier.
Après séchage complet, il faut compléter les surfaces noires en Humbrol 85 à la bande cache Tamiya. On termine ensuite par les bandeaux rouges en Humbrol 220, le plus proche de la teinte des décalques, une fois celui-ci vernis en mat. Il faut enfin érailler la tôle ondulée sur ces couleurs afin de faire ressortir le métal naturel par-dessous. Il suffit simplement de frotter chaque surface à la paille de fer et à la pointe d'un scalpel sur les angles et les arêtes. L'effet obtenu est saisissant de réalisme.
Les décalques, très bien imprimés, réagissent bien à l'assouplissant, indispensable ici sur ce revêtement particulier. Il faudra cependant repasser 3 fois du produit pour plaquer correctement chaque motif.
Enfin l'hélice, en bois dans la réalité, est donc traitée en trompe l'œil en figurant les nervures du bois vernis à l'aide d'un pinceau fin au jus brun foncé sur fond brun clair.
Conclusion :
Un modèle de qualité aux formes typiques, facile à assembler avec diverses possibilités de décorations civiles pour varier des livrées militaires habituelles. C'est, de plus, une bonne entrée en matière pour les débutants désireux d'aborder l'aviation civile.
Fortement recommandé.
Remerciements à Revell pour la fourniture du kit présenté ici.
Texte et montage : Alain Bernhard.
© Alain Bernhard / Modelstories 2006
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