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AIRFIX 07004 1/72 BAC TSR2

AIRFIX 07004 1/72 BAC TSR2 [2006]

                                                                     
Annoncé depuis l'automne 2004, le BAC TSR2 était « très » attendu. En fait il était attendu depuis 1965 alors qu'Airfix avait envisagé de produire la machine pour finalement y renoncer avant même d'en faire l'étude.

Première approche
Donc voici maintenant un nouveau kit , d'un « fort beau gabarit » comme l'était l'avion lui-même. Moulé en blanc avec une fine gravure en creux très nette.
Le cockpit  en 10 pièces est adéquat même si c'est là qu'Airfix a laissé le plus de latitude aux artisans pour s'exprimer. Les trains et leurs logements sont finement moulés et détaillés. Les logements sont bien occupés et un léger lavis suffira à mettre en valeur ces détails. La même chose peut être dite des aérofreins qui peuvent être positionnés ouverts. Les tuyères sont bien profondes et obturées ce qui n'est pas le cas des entrées d'air dont les formes contournées sont bien rendues mais qui débouchent dans le vide.
La soute à bombe peut être présentée ouverte ou fermée et occupée par des containers (réservoirs supplémentaires) ou une grosse bombe.
Les verrières bien transparentes peuvent bien sur être positionnées ouvertes ou fermées.

Enfin on en arrive aux décalques avec des options pour 3 machines (il y a quelques pièces optionnelles aussi pour prendre en compte les variations des cellules.) qui rendent  bien les couleurs délavées (« basse visibilité » ??? Sur un avion blanc) des cocardes anglaises . Une foultitude de marquages techniques complètent cette planche qui laisse les options uchroniques à d'autres.

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Montage :
L'assemblage commence par le cockpit qui inclus même (tradition oblige) des pilotes. Les sièges éjectables sont assez basiques et gagneront à être remplacés par des produits artisanaux. De toutes façons, une fois les cockpits fermés c'est tout ce qu'on voit ! (et pourtant j'ai peint mes intérieurs en un gris bien bien plus clair que normal !). Les instruments sont fournis en décalques et sont corrects pour l'appareil préservé à Cosford et non pour le prototype qui a effectivement volé. Remarquez que puisqu'on y voit rien ce n'est pas grave !
Le cockpit se mets en place dans les demi-fuselages après quelques tâtonnements.

La partie arrière du fuselage s'assemble sans difficulté. Attention toutefois à installer la soute à bombes avant le revêtement du fuselage. J'ai représenté les aérofreins fermés comme on les voit sur les photos en vol …c'est-à-dire imparfaitement jointifs. Pour les aérofreins inférieurs, j'ai inséré une petite plaque de carton pour les garder entrouverts le temps du collage. Par contre pour les aérofreins supérieurs il a été nécessaire d'arraser un bossage représenté par Airfix sinon ils ne se fermaient pas du tout. Tant qu'on y est on rajoute un petit segment de profilé entre les deux « pattes » de l'aérofrein car le fuselage se continue à cet endroit, ce qu'Airfix n'a pas représenté.

Bizarrement l'assemblage des 5 éléments constituant le dos du fuselage ne s'est pas passé « trop » mal , même si le mastic s'est avéré nécessaire et si les ponçages successifs ont entraîné la disparition de la gravure en creux à cet endroit.

Les trains principaux nécessitent une certaine gymnastique car si leur jambe principale se mets en position sans difficulté, la notice est peu claire quand au positionnement des vérins de rétraction. Ceux-ci prennent appui sur la paroi structurelle médiane qui divise chaque baie de train. Ensuite, les 3 jambes de train étant bien sèches, il faut placer les diabolos et les laisser se positionner tout seuls.

Le gros problème, quasi insurmontable à moins de tout reprendre en carte plastique c'est les trappes de train et de soute. Sur l'avion du musée elles pendent ouvertes. Alors que sur le prototype, seules les trappes nécessaires au passage des jambes de train restent ouvertes. Et c'est là que le bat blesse car il n'y a « rien qui jointe » lorsqu'on essaie de faire fermer les trappes. Mastic P400 (Prince august) et ponçage en règle plus tard le résultat reste peu convainquant en particulier pour les trappes avant et pour celles de soute. Le conseil de Modelstories c'est donc de les remplacer par un rectangle découpé dans la carte plastique.

Décoration :
Et vient l'étape de la peinture. Si l'avion de Cosford est bien blanc « réfrigérateur » , le prototype, en quelques vols a mal vieilli avec de nombreuses traînées, marques de vieillissement le long des lignes de structure. De plus ses canopées sont partiellement peintes en brun( ?) de même que les volets.

En conclusion, il a fallut du courage à Airfix pour oser sortir ce prototype monochrome (on peut le peindre de toutes les couleurs du moment que c'est en blanc) qui ne battit aucun record et finit tué au nom de choix politiques (un peu de dépassement de crédits mais est-ce vraiment une raison suffisante pour tuer un ambitieux programme militaire ?) et le résultat est un beau modèle, qui n'est pas exempt de petits points délicats mais qui in fine produit une maquette impressionnante d'un sujet mythique. Un must pour tous les fans de prototypes.


Bravo donc à Airfix pour ce bel oiseau blanc

Remerciements à Trevor Snowden de Airfix pour la fourniture du kit présenté ici.

Sources documentaires :

  • Fanatique de l'Aviation n°421-424 (histoire de l'appareil)
  • Project cancelled par Derek Wood chez Macdonald's & Jane's 1975
  • Scale Aircraft Modelling vol27 n°9 et 10 (plan 1/72 , photoscope)
  • British secret projects jet bombers since 1949 par Tony Butler chez Midland 2003
  • British experimental turbojet aircraft  par Barry Jones chez Crowood 2003

© JC Carbonel / Modelstories 2006

Belle gravure , bon niveau de détail général et ...2 pilotes il y a des traditions qui ne se perdent pas !

Le cockpit est assez basique mais suffisant si les verrières sont collées fermées. Éventuellement les sièges éjectables pourront être remplacés par des accessoires artisanaux car c'est tout ce qui se voit une fois les verrières refermées. J'ai juste rajouté un brellage standard en papier bleu.

Les deux demi-fuselages sont réunis pour positionner la baignoire du cockpit.

Airfix a bien réussi les canaux des prises d'air qui se positionnent sans difficulté malgré le vague de la notice.

Oui vous voyez bien , le dos du fuselage est constitué de 4 sections ….ponçage et masticage en perspective!

Assemblage du « puzzle » de dessus .

Le dessous est moins « puzzle » mais mérite l'attention quand même.

Ces 5 images pour souligner l'importance (prévue) des joints à mastiquer. Inutile de préciser que la belle gravure en creux en prend un coup !

Petit flash-back sur les réacteurs : ras tout va bien ici .

La notice étant confuse sur ce point, voici une illustration de ce à quoi ressemblent les trains principaux assemblés (1er prototype)

Le gros « bug » de ce kit ce sont les trappes de train /de soute : aucune ne jointe avec sa voisine! Même avec du P400 c'est difficilement rattrapable à moins de les remplacer par une plaque de carte plastique . Remarquez que si vous faites l'avion exposé à Cosford (qui a manifestement servi de base à l'étude de cette maquette) vous n'aurez pas ce problème : tout est ouvert!

Il est rare que je fasse un focus sur un marquage mais Airfix a oublié de fournir les marques noires (?) bien visibles sur les volets de l'appareil authentique : j'ai utilisé le « cadre » des décalques de la Caravelle 1/100 Heller  (voir : Sud Aviation Caravelle  ) !