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Special Hobby - 1/72. (n°. SH 72015).Lockheed Electra 10
« Laboratoire volant - Amelia Earhart ». [2001?]
Après la figurine d'Amelia ( voir : Amelia Earhart 135mm Pili-Pili) le Vega 5 "Lady Lindy" tout rouge (voir Lockheed Vega (Amelia Earhart) 1/72 MPM), voici maintenant le fameux « laboratoire volant » sur lequel « Miss Lindy » avait décidé de faire le tour du monde en compagnie de son équipier Fred Nooman. L'affaire prit une tournure tragique puisque, en 1937, l'appareil disparut aux alentours des îles Marshall dans le Pacifique suite à des erreurs de navigation et de pénurie de carburant. Selon certaines sources, encore aujourd'hui discutables, l'équipage aurait été capturé par les Japonais, occupant alors la région à l'époque. Les 2 équipiers seraient donc décédés en captivité et considérés comme les premiers prisonniers de guerre du futur conflit à venir.
Le fabricant Tchèque nous propose la possibilité de construire le célèbre appareil avec un kit plutôt générique puisqu'il faudra rectifier certains détails spécifiques tout au long du montage.
Outre les grappes en injecté de type « short run », la boite comprend un sachet de pièces en résine assez fine (moteurs, sièges, volants et planche de bord) et une verrière thermoformée, contrairement aux hublots qui sont en injecté classique.
4 décorations sont présentes dont le laboratoire volant et, entre autres, un appareil roumain et 2 machines nationalistes espagnoles en service durant la guerre d'Espagne.
Tout commence de façon classique par les intérieurs. Le long plancher, comprenant la cabine cargo, comporte 2 cloisons (poste de pilotage et arrière du fuselage à plier délicatement en 3 parties).
Les volants en résine sont difficiles à dégrapper sans risque de casse de leurs supports et l'ensemble des accessoires du poste est assez aléatoire à mettre en place. On y ajoute des harnais et des accoudoirs sur les sièges. Ces intérieurs sont en beige très clair Humbrol 121, les coussins et le dessus des volants en brun cuir Humbrol 62, les harnais en blanc cassé, la planche de bord et sa casquette en noir mat H 33. Il faut ensuite préparer les demi fuselages en obturant les hublots non prévus sur cette version.
Les pièces transparentes fournies sont correctes mais il faudra forcer un peu leur installation dans les logements prévus. Il y a là 2 erreurs à corriger quant aux positions exactes des vitrages :
- 1/ Sur le fuselage droit, le premier hublot situé au niveau de l'aile est mal placé et doit être bouché. Le second, en arrière du raccord Karman, est bon mais il faut percer l'autre manquant plus en arrière et de taille un peu plus grande en hauteur. Les photos d'époque sont formelles à ce sujet.
- 2/ Sur le fuselage gauche, le hublot restant est bon mais il faut en percer un deuxième dans la porte, au même niveau. Ces opérations de rebouchage s'effectuent en mastiquant à la colle cyanoacrylate la totalité des joints vitrés puis par ponçage minutieux des parois jusqu'à l'obtention de surfaces lisses.
Les faces internes sont ensuite opacifiées à la peinture de teinte intérieure et les hublots refaits seront finalisés au Kristal Klear ultérieurement après la décoration du modèle. Si l'on désire aménager la cabine cargo et ouvrir la portière gauche, il faut savoir que l'avion emportait des réservoirs supplémentaires et divers appareils de navigation.
L'assemblage du gros œuvre nécessite un masticage important sur tous les joints principaux, notamment sur les raccords fuselage voilure. Ne pas oublier au passage d'insérer les fonds de puits de trains nervurés fournis à cet effet.
La mise en place des demi-dérives est très mal conçue laissant apparaître « gratuitement » des joints béants en bord d'attaque de près de 2 millimètres de large... Le mastic est de rigueur ici comme sur toute la maquette, d'ailleurs !.
Les capots moteurs sont à affiner en épaisseur sur leurs lèvres internes pour un rendu plus réaliste mais l'assemblage final sur les nacelles est hasardeux ; la colle cyanoacrylate (attention aux doigts!) par infiltration reste la solution retenue pour une fixation robuste et définitive. Le montage des fuseaux de nacelles, en 2 parties chacune, est compliqué à souhait et demandera là encore une séance carabinée de ponçage.
Les 2 hélices, à dégrapper soigneusement, ne seront installées qu'après décoration complète du modèle et leurs axes non fournis seront complétés par du profilé Evergreen emboîté dans les carters moteur. Les échappements sont également à créer en profilé creux et taillé en biseau sur l'extrémité.
Les trains d'atterrissage sont très simples d'aspect mais feront illusion en y ajoutant du câble de freinage (fil de cuivre) et des tiges de maintien (étiré) sur les gardes boue.
Comme à l'habitude de ce fabricant, on n'échappe pas au collage et ponçage laborieux des demi roues qu'il faudra, par ailleurs, retailler légèrement sur une partie de la tranche des pneus pour pouvoir les faire rentrer correctement dans leurs axes.
Pour terminer les finitions, on installe à ce stade la verrière thermoformée du cockpit, un peu large sur les cotés et fixée au Kristal Klear. Une petite trappe en léger relief est ajoutée en adhésif aluminium au niveau du poste pilote.
Les 4 écopes d'aération sur le fuselage sont affinées sur les ouvertures et collées à la colle fluide. L'antenne Gonio est à créer de toute pièce (base en profilé rond Evergreen et cercle en fil de cuivre mis en forme).
Il reste l'antenne sur le dessus du fuselage (photodécoupe de récupération), les 2 petites situées sous la carlingue (carte plastique taillée) et les 2 « L » sous le nez, de même matériaux.
2 phares d'atterrissage, non figurés, sont percés dans le nez, dont le fond est comblé au Kristal Klear. Après séchage, les ampoules sont simulées en trompe l'œil au pinceau fin avec du gris foncé, de l'aluminium et du jaune. Le tout est ensuite recouvert d'une grosse goutte de Kristal Klear afin de donner un rendu légèrement bombé en surface. L'effet ainsi obtenu est assez efficace.
La décoration est très simple et uniforme, aluminium partout. Après masquage des vitrages au Maskol Humbrol , la maquette est traitée au « Silver Leaf » en bombe Tamiya avec divers panneaux en alu plus ou moins brillant par endroit comme, par exemple, les couronnes frontales de capot et le carénage du nez.
Des bandes de dégivrage en noir mat figurent, à l'aide de bande cache Tamiya, en bords d'attaque des empennages et au bas des dérives.
La gravure est soulignée finement au crayon fin. Des logos d'hélices, non fournis et provenant de la boite à rabiot, complètent les 4 pales dont les faces internes sont en noir mat antireflet.
Signalons au passage, l'excellente qualité des décalques adhérant parfaitement aux surfaces à l'aide d'assouplissant…. Un raffinement appréciable après un montage pour le moins frustrant !.
Conclusion :
Un modèle assez décevant, peu engageant à construire, mal conçu et malheureusement, de fait, déconseillé aux débutants, même au prix d'un travail important d'amélioration et d'une surdose de courage. Dommage car le sujet reste très beau.
Documentation :
Le Fana de l'aviation n° 203 (Octobre 1986).
Remerciements à TMA, importateur de Special Hobby pour la fourniture du kit présenté ici
© Alain Bernhard / Modelstories 2006
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