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PLANET MODELS 1/48 Heinkel P1077 « Julia »

Planet Models 1/48 Heinkel P1077 « Julia »

Ouverture de la boîte
Première version du Heinkel P1077, cet avion fusée avait la particularité de proposer une position couchée au pilote afin de mieux résister au "G".
La maquette Planet Models, trouvée par hasard dans un "bric à brac" de campagne est entièrement en résine. Le fuselage est divisé en trois parties (arrière, face inférieure et face supérieure du cockpit). Les ailes sont fournies d'un seul tenant (pas de problème de dièdre !). La double dérive verticale est divisée en trois pièces à mettre en place à l'arrière du fuselage en vérifiant bien les angles.
L'intérieur du cockpit a un aménagement minimaliste… Pas de soucis, on ne verra rien à la fin.
La verrière en thermoformée est fournie en un seul exemplaire (ne pas déraper, ne pas déraper…. Zut j'ai dérapé comme on le verra plus loin).

Montage et peinture
J'ai commencé par nettoyer l'ensemble des pièces à l'alcool de pharmacie à 90 °, afin d'enlever toute trace due produit démoulant. Cela facilite le collage et la mise en peinture.
On assemble l'arrière du fuselage, les ailes, la double dérive et la face inférieure du cockpit. Tout est collé à la glue en gel. Il n'y a aucun tenon et le positionnement se fait au pifomètre intégral. La glue en gel permet un minimum de repositionnement en cas de loupé.
Le "plancher" du cockpit est peint en Humbrol  Hu 111. Le coussin du pilote est peint avec un mélange maison e Hu 160 et Hu 98. Le "plafond" du cockpit est peint à part en Hu 111 puis collé à l'ensemble. C'est là qu'il faut sortir son stock de mastic pour affiner tous les collages.

Après un polissage au "plastic polish" de Bare-Metal, on plonge la verrière dans le Johnson Klir. On a colle à la glue et on masque.

Digression:
J'ai bêtement (si, si, bêtement) tenter d'améliorer le polissage en utilisant un tampon de tissu monté sur une miniperceuse… Résultat: une magnifique zone fondue sur ma verrière… fournie en un seul exemplaire, je vous le rappelle. J'ai donc du trouver une solution de repli en urgence. Je vais donc présenter l'avion sur un chariot de transport et en cours de nettoyage, la main du mécano camouflant la zone abîmée. Problème, je n'ai aucun mécano allemand en stock. Par contre, j'ai de l'américain à revendre! C'est décidé, je vais représenter le Julia I en cours d'essai aux États Unis, après guerre. Je vais bricoler un marquage US superposé aux marques allemandes.

Je suis passé à la peinture. Le dessous de l'avion est en RLM 76 (Tamyia XF 23 + XF2, dans des proportions respectives de 6 pour 4 - ce que je noterais "6:4"). Le dessus est en RLM 81 (Hu 98 + Hu 30, 7:3) et RLM 82 (XF 61). Le fait d'utiliser à la fois de la peinture Tamyia et Humbrol sur le même avion n'a posé aucun problème… il suffit de veiller à ménager de bon temps de séchage entre les différentes couleurs (2 jours, pour être sûr).
Un coup de klir pur passé au pinceau et je pose les marques allemandes. Nouvelle couche de klir puis je passe après masquage une couche très diluée d'Olive Drab (Hu 155) sur les marques supérieures et Light Ghost Grey (Hu 127) sur les marques inférieures. J'ai ensuite posé les marques US issues de ma boîte à rabiot. Je me suis aperçu un peu tard qu'elles correspondaient aux cocardes en vigueur en 1942-43… tant pis, c'est trop tard pour en changer!
Une couche de vernis mat Humbrol et l'avion est terminé.

Le chariot:
Le chariot est en scratch, le modèle étant fait maison sur la base d'images pêchées ici ou là sur le Web ou dans ma bibliothèque. Les roues ont été généreusement fournie par un forumiste. Il est peint en Hu 111 avec un petit drybrushing en gris sur les arrêtes.
Le mécano est une figurine Preiser bidouillée pour lui donner une position correcte.

La base.
J'ai utilisé une plaque de styrofoam de 20 cm de côté ("empruntée" à mon aéromodéliste de frère) que j'ai vigoureusement poncé avec du papier de verre de grain fin (600). J'ai ensuite marqué la jonction des différentes plaques de bétons avec une mine de crayon à papier. Les plaques mesurent environ 8 cm de côté. J'ai ensuite réalisé un préombrage noir assez marqué (peinture Tamyia). Après séchage, j'ai pulvérisé du gris Tamiya (XF 54) très dilué à l'alcool à 90° d'une manière peu homogène: cela permet de commencer le travail de patine. J'ai ensuite passé d'une manière encore moins homogène une couche de Kaki Tamiya, toujours autant dilué, en insistant ça où là, de manière on ne peut plus aléatoire.

La scène se situant sur la base d'Edwards. Un documentaire traitant du B-58 Hustler diffusé quelques jours avant que je ne m'attaque à la base m'a rappelé que l'herbe pousse assez mal sur cette base. J'ai donc figuré du sable le long de la zone en béton. J'ai utilisé diverses teintes Humbrol (sable jaune, terre sombre…) toujours très dilué afin d'avoir des nuances assez fines.

En conclusion, je dirais que cette maquette semble bien se prêter à une découverte du montage de maquette en résine (c'était mon cas). Elle recèle quelques difficultés qui ne sont pas insurmontable, même si l'ajustement de la verrière est tout sauf un pur moment de bonheur.

                                                                   
© Jean-Loup Avet /  Modelstories 2005