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AZUR / AIR MAGAZINE 1/72 Farman SNCAC NC223.3 [2005]
Deuxième boite ( lire ici le Montage du Farman « Jules Verne » 1/72 AZUR) du trio Farman consacrée cette fois au modèle 223.3 qui se caractérisait par un nez vitré modifié, l'ajout de tourelles dorsale et ventrale sur le fuselage et d'un empennage totalement différent.
La qualité de moulage est identique aux 2 autres boites de la série avec une gravure fine en creux, des rendus de surface correctement représentés, notamment au niveau des parties entoilées et des pièces en résine très belles pour les moteurs. Les parties transparentes sont assez limpides malgré une épaisseur un peu trop prononcée.
3 décorations sont proposées pour 2 appareils camouflés en 3 tons classiques du début de guerre ; le premier aux marquages de Vichy du GT 1/15 vers 1941 avec les moteurs et les dérives bariolés en rouge et jaune ; le 2ème aux teintes identiques avant l'armistice en juin / juillet 1940 et un 3ème, plus original, aux couleurs de la France libre, orné de croix de Lorraine, tout en beige clair et au dessous de fuselage en noir avec les nacelles moteurs en aluminium.
La maquette est montée pratiquement « sortie de boite » afin de se rendre compte du travail minimum à effectuer durant le montage.
La documentation s'appuie sur le dossier d'Air magazine n°21 et 22 accompagnés de quelques clichés péchés dans les archives et collections du SHAA.
Tout commence de façon classique par le poste de pilotage. Il est assez bien fourni, du moins pour ce qui restera visible après le modèle terminé. On notera au passage les palonniers particulièrement bien réussis. Seuls des harnais sont ajoutés sur le siège pilote en bandelettes cache adhésif Tamiya.
Le tout peut être en bleu sombre Humbrol 104 ou bien chamois, au choix.
Il faut penser à percer les hublots de fuselage en veillant bien à la version optionnelle choisie. Ceux de formes rectangulaires à l'avant et fournis en pièces transparentes trop épaisses, seront traités au Kristal Klear en fin de montage et après décoration du modèle.
Pas de problème particulier concernant les demi coquilles de fuselage sinon que les joints doivent être impeccablement poncés afin de bien restituer les formes plates caractéristiques de l'avion.
Les pièces de l'imposante voilure, à fixer sur champs à la carlingue, peuvent être renforcées par des tiges métalliques et à grand renfort de Cyano pour plus de solidité.
L'une d'elles étant trop vrillée (lors du démoulage probablement), il a fallu la redresser dans une cuvette d'eau bouillante. De plus, un sérieux apport de mastic est nécessaire à la jointure de celle de droite par rapport au fuselage.
En revanche, les empennages ne réservent aucune mauvaise surprise en prévoyant tout de même un minimum de délicatesse et de patience pour les montants intermédiaires à confectionner soi-même en étiré ou baguette fine Evergreen.
Les nacelles moteurs, très correctes, sont identiques à celles fournies pour le « Jules Verne ». L'ajustages des pièces en résine est exemplaire et les jambes de trains demanderont tout de même un petit moment d'attention afin d'éviter toute confusion dans l'orientation des différents composants. Attention aussi aux roues qui ont tendance à se mettre en place de façon trop inclinées sur leurs axes. Ne pas oublier au passage l'ajout des tiges de rétraction des gardes boue réalisées en étiré fin.
Ces 2 sous ensembles demandent là encore de l'attention pour leur assemblage le long des flancs du fuselage. Il faut donc suivre la même démarche effectuée sur le « Jules Verne » pour l'ordre de collage des divers montants principaux.
Les hélices, à assembler pale par pale dans leur casserole, ne seront fixées définitivement qu'en fin de montage.
Les parties vitrées demandent un léger masticage et ponçage minutieux sur leurs jointures avec le fuselage pour bien restituer l'alignement des tôles latérales. Attention cependant à ne pas se tromper de pièce optionnelle concernant la bulle avant en consultant attentivement la documentation selon la version choisie ; celle utilisée comporte un petit dôme sur l'avant.
Parmi les détails non figurés par Azur, on peut ajouter les guignols de commandes d'ailerons et leurs masselottes d'équilibrage, le tout réalisé en tige fine, étiré et Kristal Klear en consultant la documentation quant à leurs emplacements précis.
Coté décoration, c'est l'appareil n°7 datant de Juin/Juillet 1940 qui est représenté ici. L'avion porte le camouflage français 3 tons ; à savoir gris bleuté Humbrol 144, Kaki Humbrol 155 et brun « ombre calcinée » (mélange H 98 + H 160) et appliqué entièrement au pinceau.
L'intrados, réalisé à l'aérographe comme première couleur, est en gris bleu clair dont la teinte Humbrol 87 conviendra fort bien.
Après séchage total, le modèle est ensuite lustré au chiffon doux puis reçoit ses cocardes et matricules de bonnes qualité graphique supportant bien l'addition d'assouplissant. A noter que les drapeaux de dérives sont trop larges et devront être retaillés à la lame de rasoir puis retouchés à la peinture.
Pour terminer la patine opérationnelle, quelques jus en brun foncé garnissent les diverses gravures en creux, notamment au niveau des articulations de volets et d'ailerons. Un peu d'éraillage s'impose en bord d'attaque de voilure, sur les moteurs et sur les tranches de pales d'hélices.
En conclusion, c'est un modèle très original dans une collection d'appareils lourds mais destiné plus particulièrement aux maquettistes expérimentés en raison de phases de montage assez délicates.
En tout cas, voici une heureuse initiative de la part de TMA !.
Documentation :
- Air Magazine n°21 et 22.
- Archives et collections photographiques du SHAA.
Remerciements à Azur pour la fourniture du kit présenté ici
© Thibaut Ducrey / Modelstories 2005
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