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Special Hobby 1/72 Piaggio P108

Special Hobby 1/72 Piaggio P108 [2005]
                                                                                                                                                           
Nouveauté récente chez Special Hobby, qui nous offre cette fois une pièce de taille avec ce quadrimoteur italien qui était approximativement l'équivalent du B17, du moins en dimensions !!...
La boite est copieuse et les pièces principales sont imposantes sous le sachet.
La gravure générale est très belle et les formes du « monstre » bien restituées.
Une mention particulière pour la qualité de moulage des pièces en résine assez nombreuses.
Les pièces vitrées sont également de qualité quant à leur limpidité et la représentation minutieuse des montants.
Special Hobby a apparemment prévu une version B2 avec des pièces optionnelles, équipée entre autre d'une tourelle vitrée sur le nez devant le cockpit ainsi que des capots moteurs à échappements supérieurs.
Coté décorations, seule la version B1 est concernée avec un appareil de bombardement nocturne équipé d'échappements pare flammes en épi et portant un camouflage temporaire basse visibilité noir à l'intrados. La deuxième possibilité propose un P108 capturé aux marques nationales américaines repeintes sur le vert sombre italien.
                                                                                                         
1/ Fuselage :
Le poste de pilotage, assez fidèle à la réalité, est bien équipé et les pièces en résine (planche de bord et console centrale, sièges, manches à balai et volants) sont très finement moulées. On appréciera notamment les harnais reproduits avec précision sur les coussins des sièges.
Les parois latérales sont complétées par quelques équipements supplémentaires en scratch bien présents sur les photos intérieures de l'avion réel. Des flexibles en fil de cuivre et des manettes sont ajoutés sur chaque volant et sur la console centrale.
Tout l'intérieur, très clair, y compris la totalité de la carlingue, est en vert anticorrosion, teinte spécifique aux avions italiens et très proche du vert pale Humbrol 90. Une belle peinture de finition mettra en valeur l'ensemble du cockpit par brossage à sec en aluminium mat sur les détails de surface.
Avant de refermer les demi fuselages, il faut remplacer les petits volets de sabords des postes mitrailleurs (pièces D3 et D4) trop basiques par du rhodoïd fin collé par l'intérieur et équipé de montants horizontaux en bandelettes de scotch peintes de la teinte intérieure. Ces volets coulissants étaient en effet translucides et non pas pleins et l'un d'eux est d'ailleurs présenté à demi ouvert pour plus de réalisme. Les hublots seront remplacés ultérieurement en Clearfix.
Les joints d'assemblage des demi - coquilles sont loin d'être parfaits et un masticage important est à prévoir sur toute la longueur dessus et au dessous. Les bagues en résine des petites tourelles dorsales de commande de tir de voilure sont encastrées délicatement avec masticage minutieux sur les pourtours.
La roulette de queue en résine n'est pas facile à emprisonner dans son logement arrière ; elle sera équipée de 2 tiges en étiré reliées au fuselage lors des finitions.
Pour terminer, la tourelle ventrale arrière, escamotable dans la réalité, peut être fixée et seules 2 petites vitres ne resteront visibles après peinture.
                                                                                                             
2/ Voilure et moteurs :
Les pièces sont belles et les 2 tourelles télécommandées en résine s'encastrent par l'intérieur sans grand problème dans les capots. Les mitrailleuses, finement moulées en résine, ne seront mises en place qu'en fin de montage afin d'éviter toute casse malheureuse pendant les manipulations du kit.
Les nacelles moteurs s'assemblent correctement mais avec vigilance pour éviter toute maladresse de pièces inversées concernant plus particulièrement les planchers de puits B15.
Les capots spécifiques pour la version nocturne aux échancrures d'échappements basses, sont corrects et les blocs moteurs moulés avec les cylindres en bas relief, un peu trop basiques, seront valorisés par une belle mise en couleur. Les plus courageux pourront évidemment refaire les tiges de culbuteurs en étiré ou fil de cuivre.
Concernant les superbes échappements en épis, il est préférable de fixer seulement les bases coudées (PUR 14) à ce stade du montage pour plus de commodité, leur assemblage restant aléatoire dans les capots.
Les joints de raccord de voilure au fuselage nécessitent là aussi un masticage et ponçage attentifs.
Les pales d'hélices, à coller une par une sur les axes en résine, nécessitent une attention particulière quant à leurs orientations ; elles seront montées définitivement en fin de montage.

                                                                                           
3/ Trains d'atterrissage :
Ils sont d'aspect simpliste comme sur l'appareil réel et ne nécessitent qu'un ajout des flexibles de freinage réalisés en fil de cuivre mis en forme. Les puits sont en vert pale anticorrosion Humbrol 90 brossés à sec à l'aluminium mat ainsi que les faces internes des portes.

                                                                             
4/ Verrières :

Elles sont bien limpides et le poste avant du bombardier, un peu vide, est complété par les harnais en bande cache Tamiya sur les matelas, du système de visée en profilé Evergreen et étiré fin à l'extrémité du plancher avant sans oublier quelques boîtiers en profilés cubiques situés le long des parois vitrées de la bulle avant. Le joint central de finition de celle-ci doit être traité avec minutie en évitant toute rayure aux alentours.

                                                                                                               
5/ Décoration :

C'est l'appareil nocturne ayant opéré sur l'Algérie en 1943 qui est choisi. La totalité de l'avion est en vert sombre Humbrol 116 et l'intrados badigeonné en noir mat, plutôt interprété avec du gris foncé (Humbrol 67+ noir mat H33) pour respecter l'effet d'échelle. L'effet est assez réaliste et l'intérêt de cette livrée réside dans les retouches sur les bandes de fuselage et croix de dérive ; il est d'ailleurs préférable de refaire au pinceau ces détails car les décalques fournis sont d'un noir trop profond. Un concept supplémentaire est apporté sur la maquette en représentant l'avion en cours de finition de camouflage nocturne temporaire au niveau de l'un des capots moteurs, l'arrière de l'intrados, de la croix blanche de dérive coté gauche ainsi que de leurs petits écussons, présentés encore apparents avec le gris clair d'origine.
Les décalques sont de très bonne qualité quant à leur réaction à l'assouplissant mais recevront, après séchage, une couche de vernis mat afin d'uniformiser le tout avec la peinture de surface.
Pour terminer, la gravure est soulignée à la mine de plomb et certains reliefs éraillés à l'aluminium mat.
A noter que d'autres décorations plus chatoyantes sont possibles à partir de la version B2 avec notamment un camouflage 3 tons moucheté et aux capots jaunes.

                                                                                           
Conclusion :
Il faut bien avouer que la bête a fière allure et ne passera pas inaperçue aux cotés d'un B17 américain dans une collection d'avions lourds.
Un beau modèle dans l'ensemble et recommandé pour l'originalité de ses formes.
                                                                                           
Documentation :
Monographie Ali d'italia n°15. (Plans au 1/72, nombreuses photos intérieures et en situation de la machine).

Remerciements à TMA  pour le kit présenté ici.

© Alain Bernhard /  Modelstories 2005