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Kawasaki Ki 61 II (1/50)
Tamiya MA 106-200 (1966)

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Type: injecté
L'intérêt de ce kit c'est d'être l'unique représentant (à part un modèle au 1/100 chez Marusan) de la soixantaine de ki 61-II livrés aux unités japonaises à partir de Septembre 1944. Le kit n'est pas très rare, pas très cher mais ce qui pose problème c'est la documentation.
Le -II se distingue du classique Tony par son moteur Ha 140 de 1500 CV et son pare-brise. Ce kit moulé en vert olive est le seul à présenter ces caractéristiques. Rapporté au plan de Burin-do il apparaît plutôt fidèle. Il y a toutefois quelques disparités de proportion sur l'avant du fuselage. Curieusement le bien plus récent ki 61-I KAI (au fait notre II est aussi un II-KAI avec les ailes standard) de Hasegawa a presque les mêmes défauts!. Les principaux travaux d'amélioration seront au niveau du cockpit (à reprendre avec un kit d'amélioration pour le ki 61-I KAI cité ci-dessus…naturellement je n'ai pas trouvé et j'ai du utiliser celui d'un ki 100. En théorie c'est pareil vu que le ki-100 c'est un ki 61-II remotorisé…le hic c'est que la remotorisation a peut-être affecté le tableau de bord…), du train d'atterrissage (il faut se faire les logement en scratch…pas cool…pas cool plus les trappes à reprendre en plasticard et les roues à prendre chez True Details.). La verrière …j'ai fait avec mais si vous avez mieux à proposer allez-y. Le reste de la bête est correcte une fois débarrassée de son acné (maladie de l'époque, on ne peu pas lui en vouloir). Au niveau décoration, le fabricant propose des décorations "génériques" sur la base des unités qui sont connues pour avoir eu notre bestiau… La quête de décoration autre n'a rien donné car on retombe toujours sur les photos d'un "gate guardian" d'une base US au Japon qui est aujourd'hui dans un musée nippon.
En conclusion : pas mal de boulot en perspective, surtout que les joints sont très "sixties" aussi (non je ne vise pas ceux que l'on fume…)…

Sources documentaires :

- Aircam "Kawasaki Hien" (la décoration choisie est basée sur l'un des profils couleurs …)
- Burin-do "Famous aircraft of World War 2" Ki 61
- Burin-do "Famous aircraft of World War 2" Ki 100

Montage :

La première tache consistera, une fois les sections avant et arrière de fuselage assemblées (Tamiya avait dérivé un ki 100 du même fuselage, d'où probablement le choix de l'obscur ki 61-II), à poncer tous les rivets ; tâche naturellement suivi derrière de la gravure de tous les panneaux que vous estimerez nécessaires de représenter (le ki 61 est un avion plutôt lisse). Tant que vous y serez vous pourrez aussi occulter certaines parties de la découpe du logement de train, qui ne sont utiles que si on souhaite un train rentrant.
Le cockpit est aménagé sur la base de la pochette Aires du ki 100 (il doit en exister une sur le ki 61...comme il se doit mon magasin habituel était en rupture le jour où j'en avais besoin. Vous pouvez aussi rajouter quelques membrures en plastique étiré sur les flancs intérieurs du fuselage. L'ensemble est peint en beige Kawasaki (pour la maquette cela a été " approximé " avec du XF59 Tamiya éclairci par dry-brush. Il faut aussi cloisonner (traduction : refaire) le radiateur ventral. Après quoi vous pourrez refermer le fuselage. Comme vous pouvez le constater sur les photos d'avant peinture, les joints Tamiya de 1964 n'avaient pas encore atteint la perfection qu'ils ont en 2001 !

Les ailes sont la vraie " partie de plaisir " de ce modèle : au sommaire : cloisonner les puits de train et les détailler, cloisonner les baies d'armement (faute de documentation adéquate on s'est arrêté au cloisonnement). Les éjecteurs de douille ont été déportés sur l'extérieur pour mettre en place les râteliers à réservoirs supplémentaires. Donc il faut les boucher et les recréer dans l'alignement des sabords. Les trappes de train principales ont été refaites en carte plastique tandis que les petites trappes de fuselage ont été conservées mais affinées, et leur face intérieure sculptée pour ressembler aux détails vus dans la documentation. Il y a aussi tout le système de fermeture à scratcher.
Le phare d'atterrissage a été réalisé en rhodoïd suivant la méthode ancestrale de Tovaritch Ezdanitoff mais d'autres options produisent probablement de meilleurs résultats.

Pour la décoration on a pris ce qu'on a trouvé c'est à dire Aircam avec de grandes pincettes vu la méfiance instinctive de l'auteur envers tout profil couleur qui ne donne pas sa source de référence (après avoir découvert qu'une bonne part des plans 5 vues de P. E. Castle dans Profile étaient tirés des carnets de vol et des souvenirs des pilotes, avoir vu des gens aussi sérieux que Smith et Hitchcock s'emmêler les pinceaux sur les verrières de Fw 190D -peut-être pour la seule raison que l'avion sur leur photo de référence avait eu sa canopée éjectée ! et pris les récents "Jagdwaffe" en flagrant délit de ne pas illustrer sur le profil des détails bien visible sur la photo montrée en référence, l'auteur prône -mais il doit être bien seul en ce cas vu l'enthousiasme avec lequel ses confrères maquettistes se jettent sur le moindre " profil couleur "- le plus grand scepticisme vis à vis de ces " artworks").

En conclusion :  il faut souffrir pour être original et franchement une fois le résultat terminé, avec une décoration incertaine, on se demande si cela en valait la peine. Pour inconditionnels du " Tony " seulement.

©
modelstories, 2001.

Texte et photos Jean-Christophe CARBONEL