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.Ce kit utilise tous les matériaux couramment utilisés en maquettisme : injection, thermoformé, résine et métal blanc tout en restant un modèle (assez) simple à construire à l'exception de quelques "bogues" .
L'assemblage du fuselage commence par une très belle baignoire de cockpit en résine …mais on sait que c'est le point fort de Hi Tech, maintes fois démontré dans ses kits d'amélioration. Cette pièce sert aussi de logement de train et d'entrée d'air frontale. Comme il y avait un peu de ponçage à prévoir au niveau de l'apex de la prise d'air , j'en ai profité pour rajouter deux petites écopes : l'une (celle du haut) en utilisant une minuscule section de pièce rectangulaire Plastruct tandis que celle du bas a juste été creusée dans la résine (qui se travaille fort bien). L'intérieur de la prise d'air est un gris métallisé clair et le cockpit noir partout .
Les logements du train principal sont fournis en une seule pièce qu'il faut impérativement séparer en deux. Les deux morceaux résultants ont été difficiles à mettre en place alors que curieusement les logements des aéro-freins tombent pile-poil. Tous ces éléments internes ont été peints en alu mat avec des jus de "clear orange" Tamiya mélangé à de la "smoke" du même fabricant pour faire graisseux.
Avant d'assembler les deux demi-fuselages j'ai affiné les lèvres de la prise d'air frontale et de la tuyère. Naturellement après cela la tuyère de réacteur n'est plus d'un format adéquat aussi un tube de papier noir l'a-t-elle replacée.
Ensuite je ne sais pas si c'est moi ou le kit mais il a fallu que je me batte pour positionner correctement la baignoire du cockpit tout en gardant un alignement correct à la prise d'air frontale. Elastiques, bande autocollante, cyanoacrylate tout a été mis en œuvre pour résoudre ce qui fut la plus grosse difficulté du montage. Pour restaurer la forme circulaire de l'embouchure de la prise d'air frontale j'ai utilisé de la cyanoacrylate gel.
Les ailes s'assemblent sans difficulté mais les ouvertures des trains dans l'aile ne coïncident pas avec celles du fuselage. Je l'ai joué facile en alignant les logements de train entre eux et en rognant le petit bout de Karman en trop qui en résulte. En fait ce sont les karmans qui sont bien positionnés donc ma simplification résulte en une aile positionnée 2mm trop en arrière.
Les instructions pour la mise en place des jambes de train sont vagues. Je me suis donc basé sur le photoscope de Philippe Gourgues dans Scale Aircraft Modelling de Février 2000 pour cet assemblage.
Les ciseaux des amortisseurs sont fournis sous forme de 4 triangles en photo-découpe ce qui n'est ni réaliste ni facile à assembler. Du coup, les câbles de frein les évitent largement de peur de tout casser ce qui n'est pas aussi réaliste que je l'aurais souhaité. Les feux d'atterrissage proviennent pour celui qui est au milieu de la prise d'air frontale d'un kit de science-fiction Imai et pour celui de la jambe avant d'un kit de voiture (probablement la 2CV au 1/43 Heller).
Les photos montraient qu'au parking les portes de train étaient fermées aussi est-ce ainsi qu'elles ont été représentées ce qui a nécessité un peu de ponçage. Tant qu'à regarder sous la bête j'ai creusé les ports des canons…ce qui est bien inutile si l'on réalise la déco de la boite (appareil de la 8ème escadre avec de grands panneaux noirs à cet endroit) car après peinture cela ne se remarque plus.
La verrière fournie en un seul exemplaire n'a nécessité qu'un masticage minimal du pare brise.
L'ensemble de l'avion est peint en XF-11 Matt silver sauf le nez avant qui est en "gloss silver" Humbrol. Les décalques (une seule déco possible 8-NP) se sont positionnés sans difficulté. J'ai interprété les petits points bleus sur les éclairs rouges comme étant des traces d'écaillage que j'ai donc dûment retouchées. Les lignes "ne pas marcher" sur l'aile ne semblent pas être présentes sur tous les appareils mais seraient jaune et non rouge sur les appareils qui les portent.
Cette maquette fut un changement rafraichissant pour moi qui suis plus habitué aux mouchetis du RLM et aux bandes de RV. A part les problèmes rencontrés sur la jonction entre les deux demi-fuselage, ce modèle s'est monté sans anicroche avec autant de facilité qu'un modèle "grand public" malgré l'utilisation conjointe de plusieurs matériaux. Peu de bavure sur les pièces en injecté ou en métal, peu de carottes sur les résine, les pièces du kit sont de bonne facture. Comme toujours , les défauts gênants ne sont pas tant dans le "hardware" que dans les notices imprécises (ici en particulier pas d'indication sur le placement correct de la baignoire du cockpit et des vérins de rétraction des trains). C'est une remarque générale pour tous les fabricants mais c'est encore plus vrai pour les artisans qui non seulement n'ont bien souvent pas les notions d'ergonomie nécessaires à la rédaction d'une notice exploitable (déjà que les grands fabricants en injecté maîtrisent très mal ce point) mais qui en plus aggravent leur cas en ne fournissant pas de picots de positionnement sur les pièces de la maquette. Ce modèle ci n'est visiblement ni meilleur ni pire que d'autres sur ce sujet.
Remerciements à Philippe Jourdan de Hi-Tech Models pour la fourniture du kit analysé ci-dessus
Documentations consultée :
Scale Aircraft Modelling vol 21 n°12 : un très beau photoscope en couleur de Philippe Gourgues à l'occasion de l'assemblage du kit au 1/72
Le Moniteur de l'Aéronautique n°13 et 14 : historique, développement et un plan 6 vues qui a servi de référence ici.
Le Moniteur de l'Aéronautique n°34 : la vie opérationnelle du Mystère IV à la 8ème escadre
Le Fanatique de l'Aviation n°134 et 311 : les Mystère israéliens
La Chasse à réaction par A. Crosnier et JM Guhl chez Lavauzelle : quelques pages de Mystère
La Vitrine du Maquettiste vol 1 n°3 : plans au 1/72 et comment convertir un SM-B2 Airfix en Mystère (maintenant qu'on a un Mystère au 1/48 mais pas de Super-Mystère il faudrait voir si on peut renverser la manœuvre)
© modelstories, 2001.
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